Barcelone, comme un livre ouvert! Barcelone aime la littérature, et la littérature aime Barcelone. Berceau de romanciers et de poètes, de chroniqueurs et de journalistes, la ville a accueilli écrivains d’ici ou d’ailleurs qui ont trouvé entre la mer et la montagne et dans ses quartiers une source d’inspiration et de créativité. Nous vous présentons 8 itinéraires littéraires pour explorer la ville en suivant les traces de grandes œuvres de la littérature catalane et universelle. Cervantes – Barri Gòtic et Barceloneta Sánchez Piñol – El Born Rodoreda – Gràcia et Sant Gervasi Foix - Sarrià Salvat Papasseit - Barceloneta Orwell – Ciutat Vella Marsé – Guinardó et Carmel Roig – Eixample Poésie d'aujourd’hui Cervantes – Barri Gòtic et Barceloneta Le Quichotte de Miguel de Cervantes c’est le roman le plus universel de la littérature hispanique. Dans la deuxième partie du roman, le chevalier visite Barcelone, où lui et Sancho découvrent la mer pour la première fois. Cathédrale de Barcelone : elle accueille l'originale de la croix de Lépante présente sur le navire lors de la bataille navale de Lépante en 1571 opposant la marine ottomane à la flotte vénitienne et espagnole. L’un des participants les plus connus fut l’écrivain Miguel de Cervantes, qui y perdit l’usage de sa main gauche, gagnant le surnom de « manchot de Lépante ». Carrer de Perot lo Lladre : rue dédiée au bandit catalan le plus célèbre, qui accompagne le chevalier et son écuyer en Catalogne. Biblioteca de Catalunya : la bibliothèque quichottesque la plus complète du monde. Une opportunité idéale pour la visiter est à travers les œuvres de théâtre de la compagnie La perla 29, qui monte des textes classiques sur la nef gothique des archives. Museu Marítim : situé dans les docks royaux, il accueille une reproduction de la galère de Juan d’Autriche de la bataille de Lépante. Passeig de Colom, 2 : selon la tradition, Cervantes habitait au troisième étage. Plage de la Barceloneta : Le Quichotte y reprend ses esprits après sa bataille et défaite contre le chevalier de la Blanche lune. Piñol – El Born En 1713 et 1714, pendant la Guerre de Succession, Barcelone souffre un siège terrible. Dans Victus, l’anthropologue et écrivain Albert Sánchez Piñol offre un frais épique de personnages et événements qui montrent la résistance héroïque et le douleur du siège. Les traces de la tragédie du 1714 sont encore bien visibles dans le quartier du Born : Born Centre Cultural : ancien marché de la ville remodelé en centre culturel, site archéologique et espace de mémoire. Parc de la Ciutadella : connu comme « la Bastille Catalane », il accueillait un château construit par les victorieux pour contrôler la ville (pas pour la défendre). Il fut une prison avant d’être démoli en 1866. Aujourd’hui, l’ancien arsenal accueille le Parlement de la Catalogne. Fossar de les Moreres : près de Santa Maria del Mar, fosse commune des défenseurs de la ville devenue mémorial de guerre pour rendre hommage à toutes les victimes de la guerre. Statue de Rafael Casanova à la Ronda Sant Pere : monument dédié au chef des conseillers de la ville chargé de la défense de Barcelone pendant le siège. Chaque 11 septembre, la fête nationale de la Catalogne, les autorités et la société civile lui rendent hommage en musique avec des fleurs. Saló de Cent : à la Plaça Sant Jaume, centre névralgique de Barcelone, salon médiéval qui concentrait tout le pouvoir politique et civil de la ville pendant le siège. Rafael Casanova était son dernier chef. Rodoreda – Gràcia et Sant Gervasi Romancière barcelonaise par excellence, Mercè Rodoreda est l’écrivaine catalane la plus traduite au monde. Exilée en France et Suisse pendant plus de 20 ans, dans toutes ses œuvres sur Barcelone occupent une place essentielle, surtout dans les quartiers de son enfance et jeunesse comme Gràcia et Sant Gervasi. La Plaça del Diamant : nom de son roman le plus célèbre –La Place du Diamant– est une place au cœur du quartier de Gràcia. Au milieu de la place, il y a une statue dédiée à la protagoniste, Natalie, et aussi un refuge antiaérien de la Guerre Civile qui organise des visites guidées. Carrer de les Camèlies : rue au nord du quartier qui donnait son nom à un roman homonyme de Rodoreda, La rue des Camélias. Gràcia : Rambla del Prat, Mercat de la Llibertat, Carrer Gran de Gràcia et les Jardinets relient Gràcia au centre-ville. Sant Gervasi : quartier résidentiel « jardin de tous les jardins », avec le Parc de Monterols et la Torre Farriols, inspiration pour Mirail Cassé. Fundació Mercè Rodoreda : dans le Raval, l’Institut des Etudes Catalanes accueille les Jardins Mercè Rodoreda, avec une collection botanique inspirée de ses œuvres. Foix - Sarrià Nom clé des avant-gardes catalanes, le poète Foix est une figure emblématique du quartier millénaire de Sarrià, la partie noble de Barcelone, en flanc de montagne, où il vécut presque un siècle. Carrer Major, 57 : maison natale et Pastisseria Foix, fondée en 1886. Carrer Setantí, 9 : maison où il vécut de 1931 à sa mort en 1987. Rues dans ses poèmes : Carrer del Pedró de la Creu, del Clos de Sant Francesc, de Setantí, de Bonaplata, Passatge Mallofré et Font del Lleó. Monestir de Pedralbes : monastère gothique inspirant pour Foix. Via Augusta, 341 : calligramme « Poème de la Catalogne » en triangle. Cementiri de Sarrià : tombe de Foix au numéro 83, près de Carles Riba et Clementina Arderiu. Salvat Papasseit - Barceloneta Joan Salvat-Papasseit était un homme passionnel. Sa poésie pleine de joie de vivre contraste avec sa pauvreté et ses tragédies. Il est aussi le poète de la mer, élément indissociable des Barcelonais. Urgell, 93 : maison natale dans l’Eixample. Passeig Joan de Borbó : enfance dans un bateau-hospice pour orphelins. Moll de la Fusta : ancien lieu de travail, sculpture hommage « Nocturne par accordéon ». Rambla de Santa Mònica : découvert la littérature dans les vieilles librairies. Gran Via, 613 : siège des Galeries Laietanes où il publia le premier manifeste futuriste catalan. Église de Sant Miquel del Port : où il se maria. Vécut au 11, rue Doctor Giné i Partagàs. Passeig Salvat-Papasseit : relie le Born et la mer, dédié au poète. Passeig del Born : haïku « les fourmis » peint en grand format. Argenteria, 64 : maison où il mourut en 1924. Orwell – Ciutat Vella Dans Hommage à la Catalogne, George Orwell décrit l’esprit révolutionnaire de la Barcelone anarchiste, après son expérience dans les brigades internationales durant la Guerre Civile. Plaça de Catalunya : centre névralgique, sièges du Parti Communiste et de la CNT. Rambla dels Estudis, 138 : il vécut à l’Hôtel Continental, aussi au Teatre Poliorama. Plaça de Sant Felip Neri : place tragique, bombardée en 1938. Traces toujours visibles sur l’église. Biblioteca Gòtic-Andreu Nin : ancien siège marxiste. Hommage à Andreu Nin, traducteur et dirigeant politique assassiné en 1937. Plaça George Orwell : connue comme Plaça del Tripi, triangle populaire en son honneur.